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LEWIS

Par

Stijn Joris

Publié le

March 8, 2021

Tags

communication, international women's day, PR, weareteamlewis

« Nous avons de la chance, mais ce n'est pas forcément le cas pour toutes les femmes »


Chez LEWIS Belgique, ce sont deux dames qui tiennent solidement les rênes. Delphine De Pauw dirige l’équipe de Bruxelles et Sara Thys prend en charge l’agence à Anvers. Cela fait des années qu’elles se construisent une carrière et elles connaissent donc bien les ficelles du métier. Aujourd’hui, elles pensent à toutes les femmes qui font face à des inégalités. « Il y a encore du pain sur la planche pour que les femmes occupent des positions au sommet pour les bonnes raisons. La Journée Internationale de la Femme reste un moment crucial pour en parler », disent les deux dames.

La Journée Internationale de la Femme. Quelle valeur et quelle signification y attachez-vous en tant que cheffes d’équipe ?

Delphine : « Aujourd’hui, nous devons réfléchir à ce qu’ont réalisé les femmes et surtout aux droits des femmes. Il est encore toujours question d’inégalité, sinon une journée comme aujourd’hui n’existerait pas. »

Sara : « Malheureusement, les femmes n’ont pas droit aux mêmes chances partout dans le monde. Nous avons vraiment de la chance de ne pas avoir été confrontées à des obstacles pour être arrivées là où nous en sommes aujourd’hui. Chez LEWIS, il n’est pas du tout question de plafond de verre, mais un jour comme aujourd’hui, nous devons penser aux femmes pour qui la situation est différente. »

Quelles inégalités vous ont dérangées récemment ?

Delphine : « J’ai lu récemment que la secrétaire d’État Sarah Schiltz souhaite adapter le quota de femmes dans les entreprises cotées en Bourse. J’ai un sentiment mitigé par rapport à cela. Je suis partisane d’un quota, mais nous devons aussi nous demander si cela ne touche pas à la crédibilité des femmes. Ce genre de fonction doit être rempli sur base des compétences, pas du sexe. Il y a encore du pain sur la planche pour que les femmes occupent des positions au sommet pour les bonnes raisons. Et c’est exactement pour cette raison que la Journée Internationale de la Femme est cruciale. Nous avons encore tout un chemin à parcourir. »

Sara : « Les quotas ne peuvent pas être la motivation pour attribuer une fonction à quelqu’un. Mais le problème est peut-être même davantage présent dans la couche médiane et la couche du dessous. Si on regarde le nombre de personnes qui travaillent à temps partiel en Belgique, on voit que seuls 10 pourcent des hommes travaillant à temps partiel contre 40 pourcents pour les femmes, avec comme raison principale le fait de s’occuper des enfants. Chaque personne qui travaille à temps plein devrait avoir la possibilité de le faire. Pensez aux horaires flexibles, au télétravail, aux meilleures possibilités d’accueil. J’espère en tout cas que nous tirerons quelques enseignements de la pandémie à ce niveau. »

Lors d’une journée comme aujourd’hui, quelles femmes admirez-vous le plus ?

Delphine : « J’admire les femmes autour de moi mais également les histoires à succès que je découvre dans des podcasts comme ’50Koffies’, ‘Wat zij wil’ ou ‘Marketingmadammen’. L’épisode avec Dewi Van de Vyver (CEO de Flow Pilots), Carole Lamarque (CEO de Duval Union), Charlotte Matthys (fondatrice de Nona Drinks) et Ingrid Renders et Anne Cornut (fondatrices de Maison Slash) ont laissé une impression forte sur moi. J’ai aussi beaucoup de respect pour le travail de Elke Jeurissen (fondatrice de Fierce Ladies) et d’Ilham Kadri (CEO de Solvay). »

Sara : « Même si je veux avant tout suivre ma propre voie, j’admire beaucoup une femme comme Sophie Wilmès. En tant que mère de quatre enfants, elle a rapidement évolué pour devenir Premier ministre. Elle est le parfait exemple d’une femme qui réalise ses rêves tout en combinant cela à un rôle de mère. Elle est une grande inspiration pour de nombreuses ados. »

Quel est pour vous le degré de difficulté de combiner vos nombreuses responsabilités et une vie de famille chargée, en tant que maman de deux jeunes enfants ?

Delphine ; « J’ai longtemps eu un sentiment de culpabilité. Lorsque tout allait bien au travail, je me sentais coupable d’être un peu moins présente à la maison et vice versa, mais entre-temps, j’ai trouvé le bon équilibre. Je m’imagine d’ailleurs que les hommes font face à la même lutte intérieure. »

Sara : « Réussir à garder cet équilibre est une lutte continue. On a envie de se donner à cent pour cent partout, mais ce n’est pas toujours possible. J’ai appris à lâcher un peu de lest. Je ne peux pas être la meilleure maman, la meilleure partenaire et la meilleure cheffe d’équipe tous les jours, mais j’adore le fait de pouvoir combiner tous ces rôles. »

Quel degré de polyvalence est attendu d’un chef d’agence à LEWIS ? Qu’est-ce qu’on attend de vous ?

Delphine ; « En réalité, nous gérons tout, de l’administration aux problèmes personnels des collègues aux problèmes des clients. Notre rôle se situe surtout du côté humain. Parfois, nous sommes davantage psychologues que consultantes. On passe constamment d’une casquette à une autre, mais c’est justement cela qui rend la fonction si agréable. »

À quel moment êtes-vous le plus satisfaite de votre fonction exigeante ?

Sara : « Il peut s’agir de petites choses. Un briefing du lundi qui se passe bien et qui me donne de l’énergie ou un câlin des enfants, pour ne donner que quelques exemples. Mais ce que j’ai avant tout appris, c’est que je dois faire les choses pour moi-même. »

Delphine : « Il faut trouver la motivation à l’intérieur de soi-même et la donner aux autres aussi. Les petites victoires de chaque jour ou quelqu’un qui suit votre conseil, voilà pourquoi on le fait. »

Comment gérez-vous les moments difficiles et stressants ?

Sara : « Avec une expression que Delphine et moi, nous nous répétons souvent, et qui fonctionne vraiment : « Dans le grand ordre mondial, ce problème n’est qu’un minuscule point. » Et parfois, se confier à quelqu’un peut vraiment avoir un effet positif aussi. »

Delphine : « En cas de contrecoup, on peut toujours se poser la question : est-ce que j’y penserai encore dans un an ? Ça aide aussi à moins se soucier de certaines choses. »

Sara : « Il y a tellement de choses qui changent en un an dans une agence. En très peu de temps, on se fait énormément d’expérience. »

Delphine :« Chaque année à l’agence compte comme une année de vie d’un chien. Il faut faire fois sept. (rigole) »

 

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