1 – Le « merci », ce n’est pas qu’à la boulangerie
Il semblerait que le savoir-vivre consistant à dire « merci » lors d’un échange en face à face ne se soit pas encore répandu aux interactions digitales. Pourtant, les journalistes sont clairs : « Dites-nous merci. Nous saurons alors que vous avez vu notre travail et que ça vous a plu. Et si, en complément, vous avez relayé notre article sur vos réseaux, nous vous en serons reconnaissants».
On peut aussi dire merci par anticipation en relayant de temps en temps des informations écrites par nos contacts préférés et qui ne concernent pas nos clients. #çafaitplaisir
2 – Intéresser ne veut pas dire exagérer
Nous, attachés de presse, ne savons plus quoi inventer pour nous faire remarquer. Alors nous avons tendance à en faire un peu trop parfois. C’était le cas de ce consultant RP qui a cru pertinent de faire livrer un CP (Communiqué de Presse) de la taille du journaliste ciblé (à plus ou moins 20 cm près). Manque de bol : ce n’était pas pratique à classer sur le bureau…
Non, la forme « palpable » du CP ne nous permet pas d’obtenir la Une de Paris-Match ni celle de Solutions Numériques d’ailleurs. En revanche, envoyer directement une courte proposition d’actualité ou d’interview avec un angle original est une façon pratique et efficace de susciter l’intérêt. Cela permet de se distinguer des 300 à 400 autres CP que les journalistes reçoivent quotidiennement. Pour créer le déclic, tout se joue dans l’objet du mail : percutant et accrocheur !
Petit plus : nous le savons tous, le ciblage est clé. Si, nous complétons nos communiqués par un discret, mais bien visible, #entrepreneuriat ou #EconomieNumérique voire même #FrenchTech ou #nomination, il se peut que notre journaliste pressé passe un peu plus que les 2 secondes nécessaire au clic+corbeille.
3 – Briefer le stagiaire, c’est gagnant-gagnant-gagnant (oui, 3 fois) !
Si je vous dis que les cinq journalistes sur la scène ce soir-là était exaspérées à la mention du mot « stagiaire », ce serait un euphémisme. Chacune d’entre elle a demandé à l’assistance : « S’il vous plait, briefez vos stagiaires, ou alors ne les assignez pas aux relances ». Entre les noms de famille écorchés et le bégaiement de celui qui n’est pas sûr de ce qu’il essaie de raconter, il est aisé de comprendre qu’au quinzième appel, le répondant active sa messagerie vocale.
Prendre le temps de briefer le stagiaire, c’est bénéfique pour :
- Le journaliste qui n’aura pas été dérangé pour rien mais relancé de façon pertinente par un interlocuteur qui n’aura pas écorché son nom et qui lui aura présenté les choses de façon claire et polie.
- Le stagiaire qui aura acquis la compétence de « faire des relances » sans en ressortir traumatisé. Il aura peut-être même réussi à ne pas être catégorisé « stagiaire » par le journaliste.
- L’agence/le client qui, en plus de pouvoir s’enorgueillir de former de bons professionnels, aura plus de chance d’obtenir un résultat probant que son confrère pressé.
4 – Un café = un sujet. Oublions les mojitos !
Il n’est pas interdit d’inviter un journaliste à prendre un café, surtout si c’est pour lui proposer un sujet d’article à la clé. Par ailleurs, les évènements peuvent aussi avoir lieu le lundi ou le vendredi. Se concentrer sur les mardi et jeudi ne fait qu’augmenter les chances de retours négatifs car ces jours-là sont trop prisés. Il vaut mieux également éviter les invitations en soirée car les journalistes préfèrent souvent leur famille et amis à nos clients après 20h00.
Ce qu’il faut surtout, c’est « savoir donner la bonne info le plus facilement possible » ! Inviter les journalistes à prendre un café pour discuter d’un sujet potentiel prépare le terrain pour la prochaine suggestion.
5 – Un consultant bien identifié se retrouve en haut de la pile
Les journalistes l’ont toutes dit : si elles connaissent l’attaché de presse qui leur écrit, elles ont plus tendance à faire attention à ce qui est envoyé. Deux des médias représentés ont eu recours aux services d’agence de RP et ça ne s’est bien passé que lorsque les chargés de comptes connaissaient vraiment les journalistes ciblés. Un consultant RP doit soigner ses relations avec le top 30 des journalistes qui intéressent chaque secteur d’activité qu’il défend. Proposer de prendre un café, s’intéresser (sans être intrusif) à la personne au-delà de la fonction, tisser des liens avec les journalistes : voilà des bons points à garder en tête pour des collaborations futures !
6 – Adapter la traduction, c’est rajouter des infos sur le marché local
Certains d’entre nous travaillent parfois avec des clients internationaux qui nous demandent de « localiser » des informations. Faire les traductions peut s’avérer fastidieux et chronophage quand ce n’est pas notre métier et que nous sommes pressés par le temps. Pourtant, par définition, les journalistes du marché local s’intéressent plus aux infos locales. N’oublions donc pas de mentionner quand un film a été sélectionné au Festival de Deauville parce que les Français le connaissent mieux que celui de Tribeca.
7 – WeTransfer n’est pas la seule option
Nous avons tous béni le jour où WeTransfer nous a enfin permis d’envoyer des documents volumineux. Oui mais voilà, le lien ne fonctionne que pendant 7 jours. Or, même s’ils ne réagissent pas dans les 7 jours, les journalistes gardent en tête les sujets que nous leur proposons. S’ils ont besoin des documents 3 semaines plus tard, et dans la nuit, pour raison de bouclage, Google Drive ou Dropbox peuvent devenir de meilleurs alliés.
Petit conseil bonus : une fois qu’un consultant RP s’est assuré de la qualification de sa base de données media, qu’il dispose d’un bon fichier de destinataires et qu’il a appris à entretenir des relations dans le temps avec les journalistes, il ne faudra pas qu’il hésite à les appeler pour recueillir leurs avis sur un sujet (Je réponds à un appel d’offre : quelles informations t’intéresserait-il de recevoir de la part de cette société , sous quel angle ? Sur quels dossiers travailles-tu en ce moment ?) ou l’image perçue d’un prospect (Que penses-tu de cette marque ?). Car, après tout, c’est lui qui reçoit nos propositions de sujets et qui choisit ceux qu’il veut pousser auprès de son audience.