1. Quand un « génie fou » décide d’imposer sa vision
Elon Musk, l’homme le plus riche de l’Histoire donc, a racheté Twitter en 2022. Dès sa prise de fonction, le président de Twitter a marqué son territoire, en licenciant des employés, en suspendant des comptes de journalistes et en réintégrant des comptes bannis (comme, sans le citer, celui de D.T). Quelques mois plus tard, Twitter change de nom et devient X (un logo noir et blanc anguleux), en opposition à l’image de marque de Twitter (un oiseau bleu ciel aux formes arrondies).
La rupture est faite.
Voici comment, celui qui se définit comme l’absolutiste de la liberté d’expression, décrit son nouveau jouet « […] Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l’avenir de l’humanité. »
Et c’est vrai que les réseaux sociaux ont du pouvoir. Avant, ils nous permettaient de retrouver nos amis perdus de vue, et aujourd’hui, en plus d’avoir la capacité de répandre les news à la vitesse de la lumière, ils peuvent aller jusqu’à décider qui occupera la Maison Blanche.
La preuve.
Avec plus de 100 tweets par jour (pro-Trump, anti-démocrates, anti-media et fake news) relayés auprès de ses 200 millions d’abonnés, Elon Musk est vite devenu l’artisan du retour du Président américain, en lui apportant un soutien acharné et en transformant son réseau social en machine de propagande.
2. La question se pose, partir ou rester sur X ?
Depuis deux ans, X s’est radicalisé, un réseau truffé de faux comptes, avec des hordes de trolls prêts à utiliser les hashtags préférés des extrémistes.
Bref, bon courage pour trouver l’info sourcée qui vous intéresse et pour ne pas vous faire troller (si vous osez encore tweeter une quelconque pensée).
En 2024, le réseau social connait une vague de désabonnements, pour toutes ces raisons mais, c’est à la suite de l’élection de Trump qu’un bon nombre de ces utilisateurs décident de le fuir en masse.
Alors, on se pose la question : de quitter X ou d’y rester.
On peut se dire que quitter X, c’est une forme de renoncement, c’est choisir de ne plus s’adresser à toutes et tous. Une forme de snobisme où l’on choisirait d’évoluer dans un entre soi bien-pensant ?
On peut aussi se dire que quitter X, c’est un acte militant, d’opposition, une forme d’engagement pour s’opposer à un système qui va à l’encontre de nos convictions.
Certains ont déjà répondu à cette question, comme les membres du collectif #HelloQuitteX. Mouvement qui invite à quitter X d’ici le 20 janvier 2025 (date d’investiture de Donald Trump) et à se diriger ainsi vers « des environnements plus sains et plus ouverts ».
3. Alors on se retrouve sur Bluesky ?
Après Mastodon ou Threads, c’est Bluesky qui a l’air de sortir son épingle du jeu.
Créé par le co-fondateur de Twitter, Jack Dorsey, Bluesky vient de dépasser les 20 millions d’utilisateurs.
Un certain nombre de médias et de journalistes a quitté X pour Bluesky : Ouest France, Sud Ouest, Le Guardian (UK), La Vanguardia (Espagne), Le Dagens Nyheter (Suède), etc.
Car Bluesky semble aujourd’hui être le réseau le plus adapté pour répondre aux attentes des utilisateurs déçus de X.
Pour l’avoir testé depuis quelques jours, le fonctionnement est très similaire à celui de X. Mais ici, les tweets s’appellent des skeets, et ils sont triés par ordre chronologique (et non par l’algorithme). L’environnement est moins agressif et il n’y a pas de pub ! (Pour l’instant).
Petit plus pour les afficionados de Twitter qui hésitent à partir, on peut connecter les deux comptes et récupérer ainsi la liste des comptes suivis (mais pas des followers).
Alors pourquoi plus Bluesky que Threads ? Peut-être parce que Bluesky semble être une « copie conforme » de Twitter et parce que Threads est trop lié à notre compte Instagram ?
Et pourquoi pas Mastodon ? Peut-être à cause de son interface moins UX que celle de Bluesky ?
Difficile de prédire l’avenir et de vous dire s’il faut plutôt miser sur tel ou tel réseau. Mais en tout cas, si votre communauté était sur X et a eu tendance à migrer sur Bluesky, je crois que vous avez votre réponse…
Alors, belle promesse ou futur flop ? A nous de le décider !
TEAM LEWIS France a en tout cas déjà créé son compte Bluesky, (suivez-nous ici).
Merci Jérémy Bouffier, d’avoir dressé une liste hyper bien renseignée de journalistes FR à suivre sur Bluesky.
Sources :