De récents articles de presse ont tiré la sonnette d’alarme sur la question. CNN a rapporté en décembre que l’économie américaine a perdu 140 000 emplois en un mois. Les données ont révélé un écart choquant entre les sexes : les femmes ont perdu 156 000 emplois, tandis que les hommes en ont gagné 16 000. Non seulement les femmes perdent des emplois, mais elles doivent aussi faire face à un surcroît de travail non rémunéré dû aux fermetures d’usines par rapport à leurs homologues masculins. Dans un récent sondage du TUC, moins de la moitié des personnes interrogées ont déclaré partager les travaux ménagers avec un partenaire.
Notre propre étude, menée auprès de 7 000 hommes et femmes du monde entier, révèle malheureusement une tendance similaire. 45 % des femmes interrogées dans le cadre de notre enquête ont déclaré que leur emploi avait été affecté par la COVID-19. Depuis mars 2020, elles ont connu une forte augmentation des travaux ménagers non rémunérés. Elles déclarent prendre en charge la majorité du travail en ce qui concerne l’enseignement à domicile (70 %), la garde des enfants (65 %), la cuisine (64 %), les soins aux parents âgés (48 %), la lessive (44 %) et les courses (43 %). Plus de 42 % des femmes dans le monde déclarent qu’elles ne peuvent pas assumer un travail rémunéré en raison de leurs responsabilités (non rémunérées) travaux ménagers. Si l’on fait le calcul, ces heures non rémunérées s’élèvent à 12,5 milliards d’heures chaque jour. Cela équivaut à 10,8 billions de dollars par an, soit 13 % du PIB mondial.
En ce qui concerne les inégalités en entreprise, seuls 67 % des répondants disent que les hommes et les femmes sont traités sur un pied d’égalité. 33 % des femmes disent se sentir sous-évaluées sur le lieu de travail en raison de leur sexe. Pourtant, 19 % des hommes interrogés dans le monde ne pensent plus que l’inégalité entre les sexes soit un problème sérieux.
Consultez notre étude gratuitement : Pushing for Progress: A Post-COVID Research Study
98 % des femmes interrogées disent vouloir que les hommes s’impliquent davantage pour contribuer à réduire les inégalités entre les sexes. La bonne nouvelle, c’est que 41 % des hommes interrogés se disent prêts à apporter leur aide. L’enquête montre toutefois qu’ils ne savent pas toujours comment s’y prendre. 15 % des hommes craignent de dire ce qu’il ne faut pas dire et de contrarier quelqu’un lorsqu’ils parlent de l’inégalité entre les sexes.
L’inégalité entre les sexes n’est pas un problème que les femmes peuvent régler seules, et elle ne touche pas que les femmes. Le véritable changement ne peut se produire sans engagement. Il ne peut pas non plus se produire sans la moitié de l’humanité à bord. Il est essentiel d’encourager un dialogue inclusif qui se poursuive dans le temps pour supprimer les obstacles et créer l’égalité des chances.
Nous avons mené cette enquête en soutien à l’initiative HeForShe. Créé par ONU Femmes, le mouvement de solidarité HeForShe pour l’égalité des sexes offre une plateforme où un public mondial peut s’engager et devenir des acteurs de changement pour la réalisation de l’égalité des sexes au cours de notre vie.
HeForShe invite les gens du monde entier à s’unir en tant que partenaires égaux pour élaborer une vision commune d’un monde égalitaire et mettre en œuvre des solutions spécifiques et localement pertinentes pour le bien de toute l’humanité. Pour plus d’informations ou pour vous engager pour la cause, visitez le site : www.HeForShe.org/en.
Il n’est pas nécessaire d’être victime d’une injustice pour vouloir la combattre. C’est pourquoi nous espèrons que le monde se joindra au mouvement HeForShe et nous aidera à atteindre un nouveau monde fondé sur l’égalite.
