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Par

Mailien Nguyen

Publié le

December 5, 2024

Tags

Content, Influencer Marketing, Influenceurs vituels, Social media

Table of Contents

    Dans notre monde numérique actuel, le marketing d’influence est essentiel pour les entreprises qui souhaitent promouvoir leurs marques, produits ou services. Cependant, les influenceurs « traditionnels », c’est-à-dire humains, sont de plus en plus remplacés par leurs confrères, les influenceurs virtuels. À première vue, ils ressemblent beaucoup aux influenceurs réels, à un détail près : ils ne le sont pas. Pourtant, nombre d’entreprises, notamment aux États-Unis et au Japon, adoptent ces représentants numériques. Mais qu’est-ce que cela signifie pour la Belgique ? Mailien Nguyen, notre Practice Lead Influencer Marketing, explore le monde virtuel du marketing d’influence et révèle ses avantages et inconvénients.


    Qu’est-ce qu’un influenceur virtuel ?

    Un influenceur virtuel, ou influenceur créé par intelligence artificielle, est un avatar numérique développé par une entreprise. Derrière chaque compte se cache un créateur qui façonne ce personnage. Ce créateur choisit un nom, décide des tenues et détermine le lieu où vit son influenceur virtuel.

    Le contenu de cet ambassadeur virtuel est entièrement produit par son créateur. Il est diffusé sur des réseaux sociaux comme Instagram, TikTok ou YouTube, plateformes sur lequelles l’influenceur développe une base de fans. Lorsque le compte devient suffisamment connu, il attire souvent l’attention d’autres marques pour des collaborations. En somme, le procédé se fait exactement comme avec les influenceurs humains.

    Une tendance des États-Unis et du Japon…et en Belgique ?

    Les influenceurs virtuels sont déjà une tendance depuis plusieurs années dans des pays comme les États-Unis et le Japon. En 2016, l’américaine Lil Miquela a marqué le début de la tendance en devenant la première influenceuse virtuelles. Son profil Instagram a été créé par Trevor McFedries, PDG de la société de logiciels Bud, et Sara DeCou, cofondatrice de Bud. Avec désormais 2,5 millions de followers, elle a collaboré avec des marques reconnues telles que Calvin Klein, BMW et Alexander McQueen. Son succès a inspiré une vague de nouveaux influenceurs virtuels, comme Rozy, la première influenceuse virtuelle sud-coréenne, ou encore Victoria Shi, une personnalité IA introduite par le ministère des Affaires étrangères ukrainien.

    Qu’en est-il des influenceurs virtuels en Belgique ? Ici, le concept est encore relativement nouveau. Cette année, l’agence créative bruxelloise Hurae a présenté Bobbi Lee, la première influenceuse virtuelle du pays. Cette jeune femme ambitieuse, aux traits asiatiques et aux cheveux rouges, suit la formation en design numérique Devine à l’école d’art KASK. Elle effectue actuellement un stage chez Hurae, justement. Elle compte déjà près de 500 abonnés. De son côté, le magazine belge Flair a également lancé une influenceuse virtuelle : Sassy Soeki, présentée comme une stagiaire de la rédaction. Toutefois, il est encore trop tôt pour évaluer le succès des campagnes impliquant ces influenceurs virtuels, car aucun résultat concret n’a encore été prouvé.

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    Quels sont les avantages et les inconvénients d’un influenceur virtuel ?

    1. Les avantages

    Les influenceurs virtuels permettent aux entreprises de créer un ambassadeur unique et sur mesure qui s’aligne parfaitement avec leur identité de marque. Ils sont disponibles en permanence et peuvent changer de lieu sans contrainte, apparaissant aussi bien à Milan qu’à New York ou Londres. Cela offre une source de contenu flexible et inépuisable. De plus, les influenceurs virtuels ne sont jamais malades ou fatigués, garantissant une fiabilité totale.

    L’entreprise conserve également un contrôle total sur le contenu et la personnalité de l’influenceur. Cela évite les éventuels scandales ou incohérences de contenu souvent associés aux influenceurs humains. Par exemple, lorsqu’un influenceur humain fait la promotion d’une marque d’eau puis d’une marque de soda, cela peut nuire à la crédibilité de l’entreprise. Enfin, travailler avec des influenceurs virtuels est souvent moins cher, puisque les frais de déplacement ou les services de photographes, par exemple, sont inutiles.

    2. Les inconvénients

    Cependant, les influenceurs virtuels présentent aussi des inconvénients. Contrairement aux influenceurs humains, qui partagent des opinions authentiques sur des produits, les influenceurs virtuels, eux, se limitent aux instructions de l’entreprise, ce qui peut rendre leur contenu artificiel. De plus, beaucoup critiquent déjà les influenceurs humains pour leur représentation d’une perfection idéalisée. Les influenceurs virtuels pourraient aggraver ce problème en diffusant des normes encore plus irréalistes. En Belgique, où des sujets comme le body positivism ou la santé mentale sont particulièrement valorisés, cette question est cruciale. Enfin, lorsqu’on envoie un message privé à un influenceur virtuel, qui le lit et y répond ? L’identité du créateur reste souvent secrète, ce qui complique l’établissement d’une connexion authentique avec les consommateurs.

    Les influenceurs virtuels : l’avenir du marketing d’influence ?

    Les influenceurs virtuels ont le potentiel de façonner l’avenir du marketing d’influence, mais il reste encore beaucoup à apprendre sur leurs avantages et leurs risques. Peut-être qu’ils conviendront à certains secteurs, tandis que les influenceurs humains resteront à privilégier pour d’autres. La réaction du public jouera un rôle crucial dans cette évolution. Pour l’instant, les influenceurs humains restent indispensables. Cependant, cette tendance émergente mérite notre attention, tout en tenant compte des sensibilités nécessaires.

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