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LEWIS

Par

Maxence Godefroy, Senior Account Executive

Publié le

avril 20, 2023

Tags

Communication, Communicator, intelligence artificielle

Depuis sa création dans les années 40, l’ordinateur a toujours été une source de fascination et de crainte pour les humains. Fascination, parce qu’il a été possible avec des machines, à peine plus puissantes que nos calculatrices actuelles en passant, d’envoyer l’Homme sur la Lune. De crainte, comme en témoignent les nombreuses œuvres de science-fiction du XXe siècle mettant en scène des êtres artificiels dotés d’intelligence se rebeller contre leurs créateurs.


Open IA peut-il devenir le nouveau Communicator ? 

En 2023, un cap a été franchi : nous pouvons désormais tous profiter de l’intelligence artificielle dans notre quotidien. Rédiger des textes, créer des images ou encore corriger des lignes de code, OpenAI a, en seulement quelques mois, déjà ancré ses outils dans les usages de nombreux utilisateurs de tous les services des entreprises, du directeur marketing au responsable d’un atelier de production.  

 Les géants de la tech, pris de court par les solutions plutôt abouties de la « petite » entreprise californienne, se précipitent alors pour sortir leurs outils d’intelligence artificielle génératif qui étaient jusqu’à lors en phase de recherche. Une guerre de communication s’est ensuite engagée, non seulement pour rassurer les investisseurs sur les capacités de ces entreprises à avancer sur l’avenir, mais surtout pour se positionner à tout prix comme expert en la matière. Se pose une question : comment communiquer sur un sujet qui semble aujourd’hui saturé ? 

 Pour cela, il est nécessaire de revenir un petit peu en arrière pour comprendre pleinement le concept d’intelligence artificielle … 

 Vous avez dit « Intelligence » ?

 Dans les années 50, Alan Turing se posait une question :  une machine peut-elle penser ? Rappelons tout d’abord les bases. Un ordinateur, c’est avant tout un processeur, qui lui-même est un ensemble de composants électroniques (transistors) capables de laisser passer ou non le courant, pour ainsi exécuter des suites de calculs à base de 0 et de 1. Et oui, un ordinateur exécute : quand on lui propose un problème, il cherche une solution et calcule ses réponses. Les progrès, tant sur le plan matériel que logique avec des techniques et langage de codage toujours plus efficient, atteignent un tel niveau qu’il est possible d’obtenir des réponses de plus en plus précises à des demandes de plus en plus complexes.  

 Mais pourquoi parlons-nous alors d’intelligence ? Parce que les algorithmes utilisés aujourd’hui simulent un raisonnement humain pour résoudre les problématiques qui lui sont opposés. Les plus élaborés disposent même de réseaux de neurones artificiels, répliques de leurs homologues biologiques, dédiés à l’apprentissage et au raisonnement. Ainsi, si nous limitons le concept d’intelligence à la résolution de problème, alors oui, une machine entièrement dédiée au traitement des données, qui n’a pas à s’arrêter de travailler pour répondre à des besoins physiologiques comme boire ou manger et qui ne se laisse pas distraire par un collègue au bureau sera forcément considérée comme plus intelligente que nous. Pour autant, cela suffira-t-il à remplacer l’humain au travail ? 

 Choisir ses messages

Le développement exponentiel de l’intelligence artificielle permet de faire franchir de nombreux cap à l’automatisation du travail. Auparavant cantonnée aux tâches simples et répétitives, les outils comme ChatGPT apportent ainsi la capacité pour l’ordinateur d’interpréter son environnement et ce qu’il s’y passe, et ainsi d’apporter des réponses pertinentes à des demandes réellement complexes.  

 Lire aussi : Vos messages font votre réputation d’entreprise, quel outil pour qu’ils soient homogènes ? 

 On peut alors imaginer l’automatisation et l’optimisation d’un bilan financier, la gestion de bout en bout d’une relation client avec un suivi personnalisé, un accompagnement juridique automatisé sur une affaire donnée, la définition d’une stratégie de marque optimale qui prendrait en compte des dizaines de milliers de facteurs … Bref, autant de tâches pour lesquelles des humains sont aujourd’hui payés, et qui seraient demain occupées par des robots capables de faire aussi bien, voire mieux qu’eux.  

D’ailleurs, selon une étude mondiale menée par Oracle, 70 % des dirigeants seraient prêts à mettre leur pouvoir décisionnaire à une IA pour éviter la charge mentale qui leur incombe. Dans un monde hyper automatisé, quelle serait notre place ? La technologie n’est-elle pas censée nous accompagner plutôt que nous remplacer ? Que manque-t-il à l’IA pour vraiment prendre notre place ? 

Ces questionnements sont une source d’angoisse pour nombre d’entre nous, et doivent être pris en compte lorsque l’on cherche à communiquer. En fonction de la cible choisie, il faudra ainsi établir les messages que l’on souhaite transmettre : automatisation ou économie ? Remplacer ou épauler l’Homme ? Les mots doivent être choisis avec précaution pour ne pas braquer, mais surtout pour s’accorder à la vision de l’entreprise. 

 Développer une vision 

 L’hyper adoption de l’intelligence artificielle dans un futur proche a tout de même ses limites. Tout d’abord, une intelligence artificielle n’a pas de valeur seule : elle est nourrie par l’Homme, elle construit son raisonnement à partir de données et répond à un but qui lui est donné par un humain. Ensuite, son potentiel d’apparence infinie se heurte à nos valeurs, et plus globalement à notre conception de la société d’aujourd’hui.  

 Que souhaitons-nous pour le futur de notre monde ? Quels seront les métiers que nos enfants seront amenés à exercer ? L’intelligence artificielle sera-t-elle amenée à être aussi démocratisée dans l’avenir qu’internet ? Ces questions n’ont pour le moment pas de réponse, tant la résistance au changement de manière générale est grande. Après tout, à une certaine époque des experts pensaient que voyager à bord d’un train au-delà de 90 km/h serait dangereux pour la santé. Ce qui nous paraît absurde aujourd’hui ne l’était pas hier. Notre vision du monde de demain se fait avec nos connaissances actuelles, et n’a de limite seule notre imagination. En tant qu’entreprise, il est ainsi possible de construire une vision de ce à quoi l’on souhaite apporter une réponse.   

 Lire aussi : Quelle est la vision du communicant de demain dans un monde de plus en plus digitalisé ? 

 L’intelligence artificielle fait donc aujourd’hui bel et bien partie de notre quotidien, mais à l’échelle de ce que nous savons. Pour les entreprises faisant le choix de se lancer dans la course, les avancées en termes d’intégration technologique ne feront pas tout tant il est difficile, voire impossible, de se démarquer sur ce point sans investissement massif.  

 Mais alors comment faire la différence et réussir à se positionner comme un « leader » sur le sujet ? C’est une question de vision et de messages. L’histoire nous a enseigné que nager à contre-courant, comme a tenté de le faire le géant de la photographie Kodak en restant sur ses pellicules à l’heure de la photographie numérique (alors même qu’il en avait inventé la technologie !), pouvait être fatal. Il s’agira donc plutôt de se projeter : même si cela représente toujours une prise de risque d’un point de vue business, une vision engageante et cohérente peut être un puissant levier de différenciation.  

 

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